La Sicile est une enchanteresse, comme les sirènes,
qui sont pures filles de cette terre; comme par magie
elle révèle ses beautés: la flamme blanche de la lumière
sur la terre aride, les infinies variations de couleurs des fleurs
qui, avec générosité, sont éparpillées sur les flancs doux
des collines. Les vents répandent, à grandes rafales,
les parfums, âpres et les fragrances, et l'oeil ne se lasse pas
de suivre le rythme des promontoires sur la mer qui se perdent
dans le lointain. Et si un jour, comme ceci est déjà arrivé
à de nombreux peuples et à de nombreux voyageurs, on s'y
découvre prisonniers, s'en séparer signifierait mourir un peu.
Pourquoi alors s'en séparer? Et pourquoi ne pas raconter,
à l'inverse, les fleurs, les arbres, les paysages, le soleil
et la mer de Sicile etainsi contribuer au succès de l'île
a fin que son autre aspect, l'obscur et l'effroyable,
n'ait pas la meilleure part ?
R. H.